La ville rêvée, idéalisée

Titre : La ville rêvée, idéalisée

Oeuvres retenues :

Films : West Side Story de Robert Wise et Jerome Robbins, sorti en mars 1962.

A New York, deux bandes rivales s'opposent. Les Sharks viennent de Porto Rico, et imaginent New York comme la ville idéale, loin de leur pays qui leur cause tant de soucis.

Cependant, un homme du clan des New-yorkais "blancs" et Maria, une femme du clan des Sharks,


tombent amoureux. West Side Story retrace l'histoire de Roméo et Juliette façon New-yorkais.





Les Sharks, venant de Porto Rico, imaginaient New York comme la ville idéale. Cependant, ils se rendent compte peu à peu que New York n'était pas comme ils l'imaginaient.

Les avis sont partagés : les femmes préfèrent tout de même New York à leur ville natale, tandis que les hommes sont moins optimistes.




Le passage où les Sharks parlent de leur pays et le comparent à New York est intéressant. Les femmes défendent New York, tandis que les hommes défendent Porto Rico. On ne peut pas dire que un groupe a raison, car ils se renvoient les arguments. On comprend que les femmes préfèrent New York car elles ont plus de liberté : c'est "the american dream".









Métropolis de Fritz Lang, sorti en 1927

Joh Ferdesen, maître de la ville Métropolis, ville construite sur plusieurs

niveaux, considère sa ville comme parfaite. Cependant, pour faire marcher le monde des riches, le monde "d'en haut", il exploite de nombreux ouvriers. Son fils va alors tomber amoureux de Maria, jeune femme aux airs de sainte, prêchant la paix, l'amour et la patience. Un savant fou qui avait fabriqué un robot enlève Maria et donne son apparence au robot. Le robot manipule les ouvriers et les incite à détruire les machines et faire la révolution. Mais le fils de Joh Ferdesen et Maria vont sauver Métropolis.










Ce film montre l'exploitation des plus pauvres pour un monde meilleur pour les plus riches. Un homme construit la ville "parfaite" en utilisant des personnes dans d'horribles conditions. Pour cet homme et pour les riches, Metropolis est la ville idéale, mais il va se rendre compte par son fils que pour certaines personnes, elle représente l'enfer. On retrouve une belle morale : "la ville idéale ne peut être réalisée qu'avec des mains, un cerveau, et un coeur pour médiateur".





On retient une séquence importante du film : au début du film, lorsque le fils de Joh Fredersen rencontre pour la première fois Maria. Elle est entourée d'enfants mal vêtus et pauvres. Ils sont dans le monde "d'en bas", et Maria dit aux enfants en montrant les jeunes gens riches : "Ce sont vos frères". Puis des gardes les font sortir. C'est à partir de ce moment que l'on comprend que le fils de Ferdesen tombe amoureux de Maria et va tout faire pour changer la situation des ouvriers. (8 min 32 - 10 min 45)






Roman : Candide ou L'Optimiste de Voltaire, paru en 1759

Candide est un jeune garçon qui vit au château du baron de Thunder-ten-tronckh. Suite à un baiser avec la fille de ce baron, Candide est chassé. Il lui arrive de nombreuses péripéties qui lui feront retrouver sa bien-aimée Cunégonde. Il est accompagné d'un philosophe Pangloss, qui va ensuite mourir. Il va traverser de nombreux pays et rencontrer différents personnages, mais il est toujours à la recherche du bonheur. Puis un jour il va arriver à Eldorado où il va trouver le

bonheur. Cependant il va vouloir emporter les richesses d'Eldorado en dehors de ce pays, et il va comprendre qu'il perd tout cet argent et ces richesses. Il va finalement retrouver un grand nombre de proches et finir sa vie à Constantinople.




Dans ce livre, chacun est à la recherche du monde parfait. Cependant, l'idéal est différent pour chacun. Candide veut chercher la ville rêvée, et quand il la trouve, il la gâche. Eldorado est le pays parfait, seulement les hommes ne sont pas parfaits, et détruisent eux-même leur ville idéale, leur bonheur.

"Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes"




Le passage dans Eldorado est important. On voit tout ces gens qui ne se soucient pas de la richesse et qui veulent par dessus tout faire plaisir. Au départ, Candide est surpris, puis il n'a qu'une chose en tête, prendre ces richesses et les ramener dans un pays pour être le plus riche. Seulement, Eldorado ne fonctionne pas comme cela. A Eldorado, la richesse n'est pas seulement matérielle, et même le lecteur le comprend.







BD : Brüsel de Schviten et Peeters, les cités obscures, paru en 1992

Ardent défenseur du progrès, le fleuriste Constant Abeels vit à Brüsel, à l’aube d’une révolution technologique qui devrait voir, avec l’avènement du plastique, la fin des miasmes malsains et de la dégradation des végétaux. Une malencontreuse coupure d’eau oblige Constant à retarder la réouverture de sa boutique. Au palais des Trois Pouvoirs où il se met en quête de son dossier, il est frappé par la beauté sensuelle de Tina, une employée très compréhensive. Ensemble, ils vont découvrir la maquette du nouveau Brüsel, projet d’un entrepreneur mégalomane, Freddy De Vrouw.




Cette bande dessinée montre que des hommes puissants et riches veulent faire progresser une ville matériellement. Ils veulent tout changer très rapidement,



alors que la population et la ville elle-même ne sont pas prêtes à changer si vite. Cette BD montre très bien les différences entre les envies de ville idéale. Les riches veulent changer et être "modernes", alors que les plus pauvres veulent simplement que rien ne change et que tout aille bien.




Nous avons choisi ces vignettes car elles montrent bien l'envie des hommes de


changer une ville trop rapidement pour l'idéaliser. Sur la vignette de gauche, on voit au centre des bâtiments de l'époque, et en construction autour des immeubles d

'un temps totalement opposé. Sur celle de droite, on

voit des hommes d'affaires, des hommes puissants qui se promènent dans les maquettes de la future ville idéale. On peut observer des gratte-ciel futuristes, des routes traversant les immeubles et des voitures se déplaçant sur des routes à plusieurs mètres du sol. Cette ville ressemble énormément à la ville de Metropolis.











Nous avons apprécié les deux films pourtant très différents. Nous avons trouvé que West Side Story était plutôt réaliste, et avons aimé cette comédie musicale reprenant Roméo et Juliette version New Yorkaise. Le film Metropolis, quoique plus "spécial" et film muet, nous a tout de même plu, pour sa morale et sa symbolique. En effet, on remarque un air proche de la Marseillaise dans un passage du film. Ce film, qui est un chef d'oeuvre de la science fiction (il est sorti en 1927, ce qui est impressionnant pour l'époque), laisse passer une certaine "douceur" malgré tout, notamment grâce à sa morale.

Nous avons cependant moins aimé le livre Candide, qui est plus philosophique. Il nous a paru plus abstrait, et plus dur, parce qu'il y a tout le temps des guerres ou des crimes. Cependant il est très bien écrit et laisse passer une belle morale.

Nous n'avons finalement pas aimé la bande dessinée Brüsel, parce que nous la trouvons trop "noire". Elle laisse une ambiance froide et "loufoque" avec ces personnages "savants fous" ! Cependant, nous devons reconnaitre que cette BD est intéressante du point de vue du dessin, de l'histoire et de sa signification.



Aimée Broquet et Anne-Claire Vivier

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